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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 23:19

Henry Moore une leçon de travail par Marie-Jeanne Laurent

Henry-Moore-Atelier.jpgA Paris nous avions vu de très belles expositions de l'œuvre de Henry  Moore, la dernière au Musée Bourdelle, présentait  ses "warriors"  au  milieu des œuvres du maître des lieux, et les deux géants s'entendaient parfaitement. Cette fois, nous avons la chance d'entrer dans l’ atelier d’Henry Moore, comme si le sculpteur allait y surgir : sa table de travail est encombrée, ses étagères bourrées d'objets ramassés, os, bois flottés, galets, petites maquettes très finies ou non , une vieille radio, outils de grattage, polissage, ou pointes (certaines données par un dentiste de ma connaissance, graveur à ses heures). Tout est bon pour son travail d'artisan patient,  Henri Moore s'attelle à son ouvrage, l'interrompt pour une autre idée lancinante et urgente, puis revient sur la petite silhouette en plâtre.

Le  compas est présent : l’outil indispensable,  il permet de relever les "points-chefs" (certains disent les chefs-points) qui sont nécessaires pour dégrossir la pierre d'après la maquette. En allant visiter l’exposition permanente du Musée Rodin, vous retrouverez  sur les plâtres exposés ces points-chefs, ce sont des pointes parfaitement  visibles, que le praticien devait reporter, sans en omettre un seul.

Henry-Moore-2.jpgTout le processus créateur d’Henry Moore est déployé : dessins retravaillés aux crayons de couleur, crayons gras et lavis, nombreux croquis qui fixent la mémoire de l'idée qui aura plus tard 3 dimensions. Les fameux dessins des  "reclining figures" réalisés dans le métro de Londres pendant le blitz, de nombreuses maquettes de petit format, mais très finies, qu'il envoyait ainsi au fondeur, ce dernier se chargeant de leur donner le format final  (j'allais dire monumental, mais les toutes petites maquettes sont déjà  "monumentales").
Ensuite,  le travail abouti : des plâtres à la grandeur définitive, que l'artiste pouvait encore gratter, sculpter, polir.  Ces éléments permettent de  se rendre compte de la genèse de l’œuvre d’Henry Moore, de son travail de force, patient et obstiné, que le sculpteur, même pressé par d'autres idées, avait sans doute  bien du mal à "lâcher". C’est une formidable et stimulante leçon de travail que nous propose l’exposition « Henry Moore, l'atelier, sculptures et dessins ».

Informations pratiques

Musée Rodin 79, rue de Varenne 75007 Paris, M° Varenne. Du mardi au dimanche de 10h à 17h45, Entrée 7€. Jusqu’au 27 février 2011

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 16:08

Julien et Walter Kiwior, deux frères passionnés de l’Alsace artistique autour de 1900, sortent un bel ouvrage : un alsatique sur le Kunschthaafe.


Ce livre est centré sur la personnalité d’Auguste Michel, qui aima réunir autour de fabuleux festins des artistes entre 1828 et 1882, ce groupe fut appelé le Kunschthaafe : la marmite des arts.

Schneider-portrait-de-Auguste-Michel.jpg

Auguste Michel était fabriquant de foie gras, prospère et reconnu puisqu’il fournissait de nombreuses cours européenne et le monde entier. Il se comportera en mécène, passant des commandes comme celles de marqueteries à Spindler, de textes à Stoskopf, de partitions à Marie-Joseph Erb et leur faisant décorer sa maison.


Les menus des repas seront, selon la jolie coutume de l’époque, illustrés par ses protégés : Emile Schneider, Léon Hornecker Paul Braunagel et bien d’autres puisque plus de trente menus ont ainsi été répertoriés.


Ces diners seront le terreau francophile dans lequel le renouveau artistique de l’Alsace saura germer, se concrétisant par la troupe du théâtre alsacien de Strasbourg, La Revue Alsacienne Illustrée ou en encore la Maison d’art alsacienne.

 

Walter et Julien Kiwior mettent en lumière par un très beau livre un homme et une période charnière de l’Alsace.

 

Le Kunschthaafe Art, histoire et gastronomie en Alsace de Julien et Walter Kiwior 39 € ISBN : 978-2-7466-1733-9

Ouvrage disponible en librairie ou contacter : roiwik@hotmail.fr

 

 

http://kunschthaafe.over-blog.com/

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 21:34
afcelLa revue L'Ex-Libris Français publie dans son dernier numéro un article sur Maurice Achener  sa carrière est retracée avec un focus sur sa création d’Ex Libris.

 

On peut rappeler Un Ex-Libris est une étiquette, une image,  que l’on place dans un livre et qui permet de savoir à qui il appartient.

 

L'Ex-Libris Français

L'A.F.C.E.L. est actuellement la seule société française spécialisée dans l'ex-libris, son histoire, son étude, sa création, sa collection. Elle groupe des chercheurs, des artistes, des collectionneurs et, plus simplement des amis de l'ex-libris.

 

Vous trouverez sur leur site les indications pour obtenir ce numéro :

http://exlibris-afcel.blogspot.com/

 

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 21:52
Vue du palais rohanHans HAUG, homme de musées. Une passion à l'oeuvre.

Hans Haug (1890,1965), est à l’honneur dans les musées de Strasbourg. Cet homme a joué un rôle majeur, pendant une longue période, compliquée et charnière dans l’évolution des musées de la ville. Un ensemble d’exposition dans les musées de Strasbourg depuis octobre 2009, lui sont consacrées, elles se terminent à la fin du mois de février 2010.
salle expo hans haug
L’exposition de la galerie Heitz du Palais Rohan, présente la chronologie de la vie de cet infatigable travailleur des collections artistiques alsaciennes.

Une vie de « « rat des musées » pourrait laisser imaginer un personnage dans son monde et bien loin du concret. Ce n’est pas ce qui a caractérisé Hans Haug, né dans une Alsace allemande, il est entré très tôt dans l’univers des musée, francophile dans un milieu allemand, il a su mener sa barque, ayant rapidement compris l’enjeu politique que véhicule la culture ainsi proposée.

Il a dû traverser deux guerres et à chaque fois protéger le patrimoine dont il était chargé, ce qui a nécessité des compétences en logistique évidentes et un self control digne d’un agent secret de cinéma.

Sa carrière fut également marquée par son sens de la communication,  et son achat rocambolesque, en 1963, du tableau « La belle Strasbourgeoise » de Nicolas de Largillière, convaincu par Cécile de Rothschild, il dépassa dans les enchères le crédit maximum prévu par la ville de Strasbourg, le tableau atteint la somme de 1 725 500 F, un record pour un musée français. On en parle encore dans le Landerneau de Strasbourg.

Il épousa une belle et brillante spécialiste en histoire de la céramique, Geneviève Levallet c’est dommage qu’ils n'eurent pas beaucoup de petits conservateurs de musée.

Hans Haug, au carrefour de plusieurs influences a su innover et repenser les techniques muséales, il a compris la cohérence qui devait exister entre les œuvres et l’environnement qui leur servirait d’écrin.

Content de lui il s’auto proclamait « le meilleur accrocheur de France ». Car l’homme était heureux de vivre et a aimé son parcours étonnant.

Il fut aussi un artiste, et prit le pseudonyme de Balthasar. Il avait un don, tout à fait particulier, puisqu’il pouvait faire des dessins de façon ambidextre, les deux mains traçant en même temps sur la feuille. Dessiner était aussi un de ses outils de travail, dans son activité d’historien d’art. Toute sa production n’est pas inoubliable, mais ses croquis de Strasbourg sont de petits bijoux et je comprends maintenant qui est la personnalité qui a offert à Maurice Achener ce dessin :hans haug

Informations pratiques :
Strasbourg Galerie Heitz, Palais Rohan : Hans Haug, homme de musées Une passion à l’œuvre. Le lundi, mercredi jeudi et vendredi de 12h à 18h Le samedi et le dimanche de 10h à 18h Fermeture le mardi http://www.musees-strasbourg.org



Sources : Catalogue Exposition Hans Haug, homme de musées Une passion à l'oeuvre, Editions des Musée de la ville de Strasbourg. Octobre 2009







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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 14:45

Jules Germain (1877-1946)


Né d’un père graveur artisan, dont il portait le même prénom, Jules Germain, est d’une famille d’artistes ,son oncle, Jean-Baptiste Germain, faisait profession de statuaire.

 

Jules Germain  s’initie à la gravure près de Auguste Leveillé, connu pour être le graveur de Rodin.  En 1896, il participe, à son premier salon de la Société des Artistes Français. Mais à l'âge de 30 ans, il entre en 1907 à l'Ecole des Beaux Arts  de Paris dans l'atelier de Stéphane Pannemaker pour se perfectionner en peinture, cette année est marquée par une récompense en gravure (1).

 


Un graveur d’interprétation :


Jules Germain, réalisa des gravures, copies d’après les maîtres de la peintures, réalisant de la gravure d’interprétation de grande qualité.


Le catalogue de l’exposition qui lui fut dédiée en 1966 à Carpentras, le qualifie ainsi  «  Il était capable, par sa sensibilité, de comprendre et d'interpréter la vision d'un Vinci, la puissance dynamique d'un Rembrandt, l'explosion lumineuse d'un Desvallières ou la suave et poétique harmonie colorée d'une Marie Laurencin. Ses interprétations en noir, en camaïeu et en couleurs, resteront pour l'avenir le témoignage d'une technique prestigieuse. »… « Parmi les œuvres d'artistes gravées par Jules Germain, on avait l'occasion de noter des noms de peintres tels qu'André Mare, Otto Coubine, Claude Lorrain, Gauguin, Rembrandt, Célestin Nanteuil, Georges Bouche, Watteau, Delacroix, Poussin, Andrea Del Sarte, Desvallières, Marie Laurencin; des noms de sculpteurs aussi, comme Rodin et Charles Despiau ». (2)

 

En 1920, dans le Mercure de France, le critique Claude Roger-Marx le considère comme «   graveur d'interprétation remarquable " (1) .


L’exposition présentée par le Palais des Beaux Arts de Lille en 2007 « D’après les maitres », a essayé, à juste titre, de susciter un regain d’intérêt, pour ces artistes capables de l’exercice de la gravure d’interprétation. Cette technique, en plus de son rôle de diffusion des œuvres, avant que les procédés photomécaniques ne la remplacent,  a pu conduire à de véritables œuvres d’art. Il n’est pas donné à tous de «dégager l’esprit d’une taille au burin ». (3)


Jules Germain a également sut traduire en gravure des aquarelles de Marie Laurencin, ce qui prouve la diversité de ses moyens.


Un artiste capable d’une expression qui lui est propre :


Il ne faut pas limiter Jules Germain à ses capacités de graveur d’interprétation, il a aussi donné des créations originales.

Il a  illustré des livres, tels que: la « Tentative Amoureuse » d’ André Gide. Celui de  Hilaire Enjoubert (notaire à Pertuis, Vaucluse) "Gens et choses d'autrefois dans un coin de Provence" sorti en 1924. Et  le "cornet à dés" de Max Jacob.

 

Ses capacités furent exploitées d'une autre façon, quand il passa la guerre de 1914-1918, dans le génie, il appartenait alors à la section de camouflage de la 157e D. I.


Un professeur :


Ce fut également un pédagogue, puisqu’il initia Maurice Achener à la technique de la gravure sur bois.

Il quitta Paris pour le Vaucluse, où pour prendre la fonction de professeur à l'Ecole des Beaux Arts d'Avignon.


Une fin de vie difficile :


Revenu en région parisienne, au moment de la guerre 1940, une partie de son œuvre est anéantie par le bombardement de son atelier. Il décède dans les années qui suivent (4).

 

Sources :

Michel Gasse (1)


Catalogue de l’Exposition : Jules Germain et ses amis. - Du 25 juin au 25 juillet 1966 , gravures, plâtres originaux, documents divers, matériel et bois. Il s'agissait d'une rétrospective mettant à l'honneur un peintre et un graveur issu d'une famille d'artisans célèbres et qui fut pendant quelque temps professeur de gravure à l'École des beaux-arts d'Avignon. (2)


Catalogue  de l’exposition « D’après les maitres » la gravure d’interprétation d’Alphonse Leroy (1820-1902) à Omer Bouchery (1882-1962). Musée de L’Hospice Comtesse, tiré de Apostille à un discours sur les préjugés par Maxime Préaud. (3)


Benezit (4)

 

 


  Avis de recherche :

Dans le cadre de la réalisation d’un ouvrage, sur cet artiste, Michel Gasse, est à l recherche d’informations.

 Michel Gasse est l’auteur de « Tahiti 1914, le vent de guerre » qui vient de sortir aux éditions A la frontière   http://www.alafrontiere.fr/

 

Merci de nous contacter à ce sujet, nous lui transmettrons. 

 

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 20:47
Livre « Couleurs et lumière d’Alsace » par Pascal Jung et Jean Claude Wey, Edition les petites vagues

Il est bien agréable de découvrir ce livre, qui aborde le thème des artistes peintres alsaciens, de la période 1870-1970. Les mauvaises langues racontent que toutes les publications sur ce sujet n’abordent que Hansi et que les autres artistes seraient bien oubliés, Maurice Achener ne serait dont pas seul dans ce cas. Les deux auteurs de l’ouvrage « Couleurs et lumière d’Alsace », Pascal Jung et Jean Claude Wey, passionnés par cette période, ont réalisés un ouvrage qui se veut un outil pour le collectionneur.

Où ces oeuvres sont elles visibles ?
Après une introduction historique, le livre localise les œuvres concernées en précisant notamment les musées où il est possible de les trouver. Il semble cependant que, toujours selon certaines personnes bien informées, cela ne soit pas si facile et que cette période n’ai pas les faveurs des personnes tenant la destinée de certains musées Alsaciens. De ce fait ces œuvres restent plus souvent dans les fonds que sur les cimaises. La salle de cette période du musée d’Art moderne de Strasbourg est ainsi, parait il sinistre et riquiqui, et le musée Sundgauvien d’Altkirch un peu poussiéreux. Mais cela n’est peut être que de vilains ragots. On peut toutefois remarquer que ce n’est pas cet aspect de son patrimoine que les musées de Strasbourg mettent en exergue dans leurs expositions.

Artistes présentés
L’ouvrage aborde une bibliographie des livres sur le sujet, avec un hommage à Maître François Lotz auteur de quatre livres de référence ». Puis il présente un panorama des graveurs et illustrateur Alsaciens, en omettant Maurice Achener, qu’il est vraiment temps de faire connaitre. Une de ses œuvres est cependant présentée : « Rue du dévidoir » à Strasbourg, gravure datant de 1935, dont 6 épreuves sont déposées à la Bibliothèque Nationale de Paris. Suivent quelques biographies succinctes des peintres , Léo Schnung, Lothar Von Seebach entre autres, et la liste des principaux regroupement d’artistes : du Kunschthafe en passant par le groupe des peintres de la Saint Nicolas.

Une belle galerie de peinture
Les auteurs nous  proposent  un magnifique album,d’une centaine d’œuvres classées par sujet et par résonances. De nombreuses vues de la cathédrale de Strasbourg, se complètent. On peut regretter que la qualité des œuvres soit assez inégale, la mise en page sur fond noir tue les reproductions de certains tableaux. Et  le grand nombre d’artistes présentés amène un problème de saupoudrage, car à l’exception de Lothar Von Seebach il n’y a que peu d’œuvres proposées par artiste, c’est parfois frustrant. Cependant quelques belles découvertes sont à saluer : magnifique aquarelle de Jean Désiré d’Illzach (1847-1916) « La petite Pierre », et le beau port d’Emile Schneider.


Ce livre est un énorme travail, qui donne un bon aperçu de la diversité des artistes, des sujets et des styles dans la période ciblée. Il montre la richesse de ce moyen d’expression en Alsace, et prouve que c’est un domaine à explorer et à promouvoir. Il faut que de belles expositions et des collections permanentes plus complètes soient proposées dans les musées, et fassent ainsi taire les grincheux déjà cités. Des actions publiques se doivent d’assister les énergies comme celles de Pascal Jung et Jean Claude Wey , pour faire connaître et aimer les peintres alsaciens.

Le site des auteurs
http://jung-wey.monsite.orange.fr/
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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 16:05


Lors de mes recherches sur la vie de Maurice Achener, j’ai pu constater que les textes de références le concernant, sont  écrits par des auteurs fréquemment oubliés de nos jours. Pourtant, afin de comprendre l’intérêt et le positionnement de l’article trouvé, j’ai souvent été amenée à rechercher qui en était l’auteur.  C’est la raison pour laquelle ,dans les articles de ce site, nous avons parfois retracé des bibliographies, malheureusement souvent trop sommaire des auteurs de textes, catalogues ou articles concernant Maurice Achener.

 

Aussi,  c’est  une bonne surprise, de constater que l’institut national de l’histoire de l’art, INHA, héberge sur site et ce depuis mai 2009, un dictionnaire en ligne des critiques d’art.  Sur internet ce sujet  pour l’instant est largement en friche.

 

Le dictionnaire se veut critique et essaie d’estimer le résultat du travail effectué par ces historiens d’art.

L’INHA le définit par ces mots : « Ce dictionnaire critique souhaite présenter une sélection représentative des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Il comprendra à terme environ 400 notices, dont la taille varie en fonction de l’importance que le comité scientifique leur a attribuée. Par historien de l’art, on entend une personne qui, par ses écrits ou son enseignement, a voulu écrire sur l’art avec une visée historique, sans nécessairement que cela ait constitué son activité principale. À l’inverse, seront absents du dictionnaire les personnages qui n’ont eu un rôle que dans l’administration des Beaux-arts ou du patrimoine et ceux qui ont écrit seulement sur l’art contemporain en exprimant un jugement critique. Les essais qui forment la partie principale des notices tentent d’offrir un bilan de l’apport et de la réception de chaque historien, en son temps et aujourd’hui. »

 

Il est possible de rechercher par mot clé, critique et auteur de la notice.  Les informations sont présentées : carrière, études, bibliographie et sources .

 

Les notices trouvées, sur des auteurs rencontrés lors des recherches sur Maurice Achener ,sont à mon point de vue,  concluantes.

 

  • Un  article très complet existe sur Camille Monclair, cet auteur  est assez connu,  son coté sulfureux a été  propice à une publication de longue date sur internet d’un article Wikipédia un peu réducteur.  La notice elle aborde l’ensemble de sa carrière.
  • Un article sur André Girodie auteur d’une biographie sur Maurice Achener. André Girodie  avait présenté Maurice Achener à Georges Spetz, cette rencontre abouti à l’illustration de son  livre « Théodolinde Waldner de Freundstein »  en  1909.
  • Une notice  sur Lois Delteil est en cours de préparation.
  • Par contre rien pour l’instant sur André Blum et Clément Janin.

 

 

Les références du site

Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France
de la Révolution à la Première Guerre mondiale

 

http://www.inha.fr/spip.php?rubrique347

 


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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 23:09

Samuel Chamberlain architecture, dessinateur graveur et lithographe (1895-1975)


Né à Cresco dans Iowa, cet américain a étudié à l'Université de Washington, au Massachusetts Institute of Technology, et au Royal College of Art de Londres. Il séjourne  en France en 1917, 1924 et en 1932. Il fut l'élève de Malcom Osborne à Londres, et d'Edouard Léon à Paris qui l'initie à l'eau-forte. Au Massachusetts Institute of Technology, Chamberlain a enseigné et donné des conférences sur divers techniques graphique, telles que la gravure, la pointe sèche, et l'eau-forte. Il a été membre de la National Academy of Design de New York City, de la Brooklyn society of etchers, NY, de l'Académie américaine des Arts et des Sciences, et de la Chicago society of etchers, il reçoit une médaille d'or à la Tercentenary Boston en 1930. Il expose au salon des artistes français de 1925 à 1932 et obtient une médaille de bronze en 1928. Il réalise une série de vingt  lithographies sur Paris.  Il représente des architectures : porte saint Guillaume à Chartres, la Charité sur Loire.

 


A Paris, il expose avec Maurice Achener et José Pedro Gil, à  galerie Simonson en 1929. Il participe, toujours avec Maurice Achener à l'exposition de la society of etchers de Chicago en mars 1930. Marcel Guiot le présente dans sa galerie à Paris en 1931.

 


Samuel Chamberlain est l'auteur de livres consacrés à la France et de livres d'architecture:

Domestic Architecture in Rural France (1926)

Through France with a sketch book (1929)

France will live again (1940)

 

On lui attribue  l'introduction de la gastronomie française aux États-Unis avec son livre de cuisine ", Clementine in the Kitchen".

 

"Chamberlain possède une technique parfaite, souple et précise. Il offre des œuvres apaisantes, s'inscrivant dans une composition toujours bien construite » (Janine Bailly Herzberg)

 

Sources

Benezit

Janine Bailly Herzberg Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950 des Arts et Métiers Graphiques.

Catalogue exhibition Chicago  1930 :

http://www.artic.edu/aic/libraries/pubs/1930/AIC1930AmEtch20thAn_comb.pdf

Site de IFPDA :

http://www.printdealers.com/content/node/483

 


 

 

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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 12:48
La BNF présente actuellement les œuvres d’Henri Rivière, figure marquante et attachante, du paysage artistique du début du XXème siècle français.

Cet autodidacte commence, vers 1886, sa carrière en compagnie des montmartrois Théophile Steinlen, Adolphe Willette, et de Rodolphe Salis fondateur du cabaret le Chat noir. Dans cet endroit, les bourgeois venaient s’encanailler et regarder des spectacles, dont le théâtre d’ombre d’Henri Rivière. Il en est le créateur et le metteur en scène. Une des figures de zinc découpé utilisées nous accueille à l’exposition. La silhouette fait songer aux

marionnette de Bali, et nous partons en voyage.


Une série d’eaux-fortes, imprimée en encre bleue, introduisent dans le monde graphique, de cet artiste, nous découvrons une première interprétation du sujet de «l’enterrement aux parapluies». La moitié de la page est une constellation de parapluies noirs dégoulinant d’eau, ils suivent un corbillard qui apparait en petit en haut de la page. Des participants à la procession on ne découvre que le bas du corps, la lumière portant sur le sommet du parapluie, ils deviennent ainsi d’étranges champignons. Henri Rivière sait manipuler le quotidien pour le transformer à sa façon.

Les estampes en couleur réalisée avec des bois gravés, vers 1890, laissent percevoir l’influence des estampes d’Hiroshige (1799-1858) et d’Hokusai(1791-1858), vagues et paysages bretons sont traités comme dans l’esthétique nippone par des aplats et des contours marqués de noir. Une autre procession d’enterrement multiple des plans monochromes, qui font penser à un dessin animé. La mise en parallèle, de superbes estampes japonaise, dont la célèbre vague d’Hokusai, avec les xylographies d’Henri Rivière interpelle, c’est étrange, de voir un environnement breton traité selon des codes stylistiques asiatiques.

Aplats de couleurs et ligne noire sont aussi caractéristiques de la bande dessinée, ses lithographies encore plus que les bois en sont très proches, et l’on comprend l’influence qu’a pu exercer Henri Rivière sur les auteurs de cet univers. La magnifique série des trente six vues de la tour Eiffel variant les cadrages et les luminosités dans une gamme de tons très jaune en est un bon exemple.

La virtuosité technique d’Henri Rivière, qui maitrisait tous les aspects de sa production, de la dilution des pigments pour les encres à l’impression, éclate dans la gravure sur le pardon de Sainte Anne la Palud. Un grand plan, composé de 5 gravures juxtaposées montre l’entourage de la chapelle le jour de ce grand rassemblement religieux, chaque gravure a demandé 10 planches, c’est donc 50 planches qui ont été gravées pour cet ensemble.


De 1897 à 1917, Henri Rivière touchera un grand public par la diffusion de lithographies destinées à la décoration et diffusée avec l’imprimeur Verneau. Les tirages sont plus importants, 1000 pour les 16 exemplaires de la série « Les aspects de la nature ». Il choisit des formats inspirés des kakémonos japonais pour « La féérie des heures ».

Si Henri Rivière dans ses estampes, se montre, grâce ou malgré, sa grande technicité, libre et léger, ses aquarelles sont d’une facture plus appliquée, bien colorées elles jouent peu de la fluidité que peut offrir ce médium. Les sujets, les cadrages et formats sont moins originaux et recherchés, que sur les gravures, mais ces travaux n’avaient pas le même objectif et n’ont que tardivement étés exposés.

Cette belle exposition, est une rétrospective originale d’un peintre graveur trop peu souvent exposé à Paris. Henri Rivière dont l’œuvre a présenté plusieurs aspects comportant des eaux-fortes, des bois, de la lithographie, en passant par des marionnettes, et des panneaux décoratifs, est un témoin du début du XXème siècle. Il est représentatif d’un mode de vie, dédié à poursuivre sur le papier la lumière changeante du ciel.

Le site des amis d’Henri Rivière avec de nombreuses illustrations
http://www.henri-riviere.org/v2/

Le site de la BNF les informations pratiques sur l’exposition et video de présentation

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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 23:12

Comme Maurice Achener, Alexandre Urbain est un  des artistes Alsaciens , il a également grandit dans une Alsace allemande et souhaité son retour à la France. 
Ce Peintre graveur né à Sainte-Marie-aux-Mines le 1er mars 1875. 
Il vient travailler à Paris, où il est élève de Luc Olivier Merson.

Auteur d’une centaine de gravures, il a utilisé les techniques de l’eau forte et de la pointe sèche. Il imprimait lui même ses plaques. Il a réalisé des peintures décoratives en région parisienne : mairie de Vincennes, mairie des Gobelins, et au Palais de la découverte.

Il fut membre du salon d’Automne, de la Société des peintres graveurs, et président de la Société des Artistes indépendants de 1940 à 1952. Il décède le 22 octobre 1953. Le musée Galliera qui possède certaines de ses œuvres en organisera une rétrospective  en 1954. D’autres œuvres se trouvent au Musée d’Art moderne, au Petit Palais, au Musée des Beaux Arts, au cabinet des Estampes de Strasbourg, au Musée des Beaux Arts de Mulhouse. Le Musée de l’annonciade à Saint Tropez possède une huile de 1922 intitulée Maison de campagne  à  Saint-Tropez datant de 1922

Source Catalogue de l’exposition soixante ans de gravure Alsacienne (1900_1960) préface de Jean Vallery Radot, texte de Paul Ahnne.


Il était apparenté à  Raymond Jules Koenig, qui était son cousin.
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